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Par colmar-city le 28 Mai 2015 à 12:00
Jacques et moi en 1983.
C'était l'époque du bonheur.
Jacques s'occupait des finances.
Je n'avais aucun souci.De décembre 1976 à septembre 1985, j’ai vécu avec mon époux sur son île natale. Certes avec de nombreux retours vers la France où mon travail m’appelait. Avec Jacques j’étais heureuse en Haïti malgré tous les tracas. En septembre 85 ce dernier voulait que je retourne définitivement en France car les événements menaient vers le « déchoucage » du président. Le danger était partout. Laisser mon amour était très pénible, mais j’ai obtempéré. À la mort de sa mère Jacques est venu me rejoindre en laissant ses économies sur trois comptes à la Promobank. Il n’est plus jamais retourné sur l’île. Entre temps la banque a fusionné devenant la Sogebank. Jacques est décédé en juin 2011. Je suis son unique héritière. À ce jour la Sogebank refuse de virer l’argent vers la France sans qu’un avocat sur place ait rempli tous les points demandés. J’ai envoyé tous les documents demandés au fils de l’avocat qui jadis plaidait pour mon époux. Ce fils est avocat aussi. Il a promis de m’aider moyennant salaire. Je lui ai dit de ponctionner son dû sur l’argent qu’il récupèrera. Le mail prouvant qu’il s’occupera du dossier date du 20 janvier 2014. Depuis, que j’écrive à son adresse perso, à celle de son cabinet, à un de ses collègues, je n’ai aucune nouvelle. Même pas de confirmation de lecture. Je sais que sur l’île tout se fait lentement, mais un an et quatre mois sans nouvelles c’est long. La personne à qui Jacques a donné la procuration pour veiller aux biens ne répond plus non plus.
Je ne suis pas assez fortunée pour me rendre à Port au Prince. Bien qu’il me soit nécessaire, je laisserais volontiers cet argent aux haïtiens dans le besoin. Mais l’abandonner pour qu’il profite à une banque c’est révoltant.
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Par colmar-city le 5 Septembre 2013 à 16:00
Une joyeuse tablée
Dans ce que fut la résidence de Pauline Bonaparte, Princesse Borghèse se trouvait l’un des ensemble hôtelier les plus prestigieux au monde. Situé dans un parc de plus de 20 acres, 44 villas avec des piscines semi privées attiraient la jet set des années 60 -70. Alors que je recherchais un document dans le bureau de mon époux, j’ai
Petit déjeuner au lit
trouvé ces trois cartes postales vantant le luxe et le bien vivre dans cet hôtel. J’y étais un soir de décembre 1976. Je n’y ai rencontré personne, l’hôtel semblait vide, mais toutes les piscines étaient remplies et éclairées dans la nuit alors que tout Port au Prince était dans le noir et souffrait de manque d’eau. Depuis le décès de mon Cartomancie à la haïtienne
époux je n’ai plus aucune nouvelle de la personne de confiance qui s’occupait de nos biens, ni de celle qui voulait acheter le terrain sur lequel se trouvait l’échoppe qu’elle louait, avant le séisme, depuis plus de 40 ans .
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Par colmar-city le 1 Juin 2013 à 16:00
Je viens de recevoir ce courriel dont je joins une copie.
Tout ce que j'espère c'est que ce soit vrai.
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Par colmar-city le 21 Avril 2012 à 16:00
Impossible de se déplacer à pieds dans ce pays sans être immédiatement entouré d’une ribambelle de mendiants ou autres opportuns. Aussi lorsque mon amie est venue nous rendre visite durant l’été 1983, nous prenions la voiture pour le moindre déplacement.
À l’époque mon époux supervisait les travaux sur la péninsule de Labadie proche du Cap Haïtien. En conséquence nous y allions souvent. Dans la région un lieu était incontournable pour les touristes : La Citadelle La Ferrière de Milot, ouvrage militaire construit au début du XIXème siècle par Henri Christophe par crainte du retour des troupes napoléoniennes, plus grande forteresse des Caraïbes : à 900 mètres d'altitude. La route pour l’atteindre n’était praticable qu’à pieds ou à cheval. Plusieurs kilomètres de montée. Malgré mes craintes je remontai donc à cheval. Celui-ci s’appelait Laiss’m Viv’. Croyez moi, il se laissa vivre, tant et si bien que j’arrivai bonne dernière, derrière mon époux et mon amie tous deux bien entourés par les boys qui surveillaient les cavaliers par crainte de les voir tomber. À la descente mon cheval, sentant l’écurie, se mit à trotter si vite que le boy qui tenait la corde qui servait de rênes dû la lâcher pour ne pas tomber. Cette fois j’arrivai en bout de piste, bonne première. Mon époux et mon amie qui m’avait vu disparaître dans la forêt furent très heureux de me retrouver saine et sauve. C’était la dernière fois que je montais à cheval dans ce pays.
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Par colmar-city le 11 Février 2012 à 16:00
Le cousin et son étalon sur les terres de Sercey
C’était par une belle journée de d’août 1979. Mon époux devait rendre visite aux métayers de l’habitation Sercey. Comme celle-ci est immense, il est impossible d’en faire le tour à pied en une journée. Pas possible non plus de prendre une voiture vu l’état des chemins. Ces messieurs ont donc décidé d’en faire le tour à cheval. Mais avant ils voulaient constater de visu si je pouvais les accompagner. Ils m’ont donc demandé de monter sur une jument à l’aide d’une chaise posée à côté d’elle. Je n’étais nullement habillée pour une telle démarche. De plus les chevaux haïtiens ne sont absolument pas dressés, la plupart sont montés sans selles ni rênes. Comme je tenais sur l’animal, rendez-vous fut pris pour le lendemain. Mon mari, bien qu’il avait fait de l’équitation avec Jonquière D’Oriola ne se sentit pas le courage de chevaucher l’étalon qu’on lui destinait. Sans me douter ce qui m’attendait je pris sa place et il prit la jument. Comme les fermiers avaient trouvé des rênes pour remplacer la corde, je me sentais pleine de courage. Au dernier moment un cousin voulut se joindre à l’expédition, il arriva monté sur un autre étalon. Conclusion on mit des œillères au mien en me demandant d’être toujours à bonne distance. Le tour de la propriété se fit sans problème jusqu’à l’arrivée au village. Les chevaux sentant l’écurie avançaient plus vite tant et si bien que je fus distancée. Le groupe disparut derrière une rangée de maisons et lorsque je le rejoignis, les cavaliers étaient à l’arrêt. J’arrivais juste derrière le cousin et son étalon. Je n’eus pas le temps de faire demi tour que mon cheval mordit la croupe du sien qui rua. Mon cheval se cabra, comme je tirai un peu trop sur les rênes qu’il n’avait pas l’habitude de porter, il s’emballa. Il traversa le village et fonça droit vers la ferme et le flamboyant poulailler. Durant tout ce parcours, je n’étais pas tombée mais je me voyais heurtant les branches du flamboyant. Heureusement, des hommes nous attendaient, ils se tenaient par la main faisant une haie pour arrêter le cheval. Croyez-moi ou non, mais la semaine suivante, quand il a fallu monter sur un cheval bien plus grand pour faire le tour de l’habitation Brache j’avais "la migraine".
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