Journée splendide : il fait beau et chaud en ce dimanche d’avril. Invitée à partager tartes aux cerises et café au bord de l’étang de mes amis, je marche d’un pas ferme sur le sentier qui mène au festin.  Un couple de colvert s’envole. Des lézards qui se chauffaient au soleil filent se cacher entre les rochers. Perchés sur les branches les oiseaux chantent. Une légère brise agite la surface de l’eau qui ondule et miroite au soleil. Le ciel d’un bleu intense se reflète dans l’eau. La tarte est délicieuse, le café succulent, l'ambiance à la gaieté. Dans un tel décor la vie est belle.

Samedi je me suis promenée dans les bois. Très exactement dans la forêt proche de Widensolen. Les bûcherons avaient nettoyé une partie du bois mais de l’autre côté du chemin la futaie et le taillis restaient très touffus.

 Quelques anémones Sylvie et des violettes de Reichenbach couvraient le sol.

Les arbres avaient l’air nus malgré les premiers bourgeons. Près de la grotte dite de Lourdes le sol était couvert de feuilles de muguets. Une pâquerette donnait une touche de blanc dans toute cette verdure.

Jeudi je me suis baladée au bord du Giessen la rivière qui traverse Biesheim. Comme d’habitude l’endroit était très animé. Les colverts cancanaient à qui mieux mieux. Sur un des ponts qui enjambent larivière j’ai rencontré une mamie avec laquelle j’ai papoté un moment. Elle était intriguée par mon intérêt pour la gente ailée. Du coup elle m’a raconté les tracas que rencontrent les colverts lorsqu'ils ont pondu.Les corvidés viennent voler leurs œufs. Son époux nourrit les canards tous les jours. C’est lui qui a construit le moulin au bord de l'eau. Je n'ai pas vu de poules d'eau. Il paraît qu'elles nichent plus en amont.Lorsque j’ai rejoint la voiture j’ai aperçu un couple de cygnes qui volaient au-dessus de la route..

J’ai fait un tour à Andolsheim , village proche de Colmar. J’y allais souvent dans ma jeunesse. J’ai été agréablement surpris de voir des anciennes fermes superbement rénovées.

Andolsheim est mentionné pour la première fois en 767 sous le nom d'Ansulfisheim. Le village tient son nom d'Ansoal, abbé de Munster, qui, plus tard devint évêque de Strasbourg.  Le village est environné de riches terres alluviales. En 870, l'Alsace passe sous le contrôle du roi de Germanie par le traité de Meerssen conclu entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, et devient ainsi le centre de la civilisation rhénane. Au XII^ème siècle la région d'Andolsheim échappe à la domination des Habsbourg en devenant la propriété des seigneurs de Horbourg. Louis XIV décide par le traité de Nimègue d'accentuer la politique de réunion de l'Alsace à la France, et en 1680, un arrêt rattache Andolsheim à la couronne de la France. Les intendants du roi ont alors le souci de restaurer la religion catholique. Ils prononcent le simultaneum en 1687. L'église d'Andolsheim est désormais consacrée au culte catholique et au culte protestant. Source Wikipédia

Kunheim se trouve à environ 20 km de Colmar, la grande ville la plus proche. Le village est mentionné pour la première fois en 785 dans un acte de donation de Sainte Odile à l'abbaye d'Ebersmunster.  La donation est confirmée en 998 par l'empereur Otton III. À partir du X^e siècle le bourg passe entre les mains des seigneurs de Horbourg. Plusieurs couvents possèdent des terres à Kunheim.

Bâtiment de ferme non restauré

En 1633 lors de la guerre de Trente Ans la population est assaillie par les Suédois qui se livrent aux pires exactions. La peste et la famine déclarées en 1636 anéantit le village entier. Le village est repeuplé en 1650 grâce à l'arrivée de Suisses alémaniques et des rares survivants cachés dans les environs. La peste apparaît à nouveau vers 1663 et décime une partie de la population. Au XVIII^e siècle un grave incendie, puis des inondations répétées du Rhin, surtout en 1766 déplace le village de 1 km à l'est avec le concours des communes voisines appelées à l'aide. Source Wikipédia

Bâtiment de ferme restauré

Dans la rue principale on peut voir des vieilles fermes qui datent de cette époque. Certaines rénovées d’autres pas. Sur la façade de la maison jaune on peut lire 1772.