Hier : Lors de la réunion du 17 janvier 1887, le comité de la Société de l’Embellissement de la Ville accueillit favorablement la maquette de plâtre présentée par Bartholdi représentant Roesselmann qui périt en 1262 en défendant les libertés de la ville. Le monument fut inauguré le 11 octobre 1888. Outre la statue du vaillant défenseur, le monument comportait quatre gueules bées ( poissons crachant de l’eau) en bronze.

Aujourd’hui : Le monument, joyau de la place des Six Montagnes Noires, n’a plus de gueules bées. Deux ont été volées il y a quelques jours et les deux autres enlevées par la ville pour les mettre à l’abri des voleurs de bronze, voire des collectionneurs peu scrupuleux.

Sur ces deux cartes postales anciennes on voit bien les "poissons".    

En alsacien on dit Bredchdel (nom féminin) dans le Bas-Rhin, Bradchdal (nom féminin) dans le Haut-Rhin. En conséquence vous reconnaîtrez l’alsacien de pure souche car il dit une bretzel et non un bretzel. Peu importe le genre cette gâterie ou pâtisserie salée est omniprésente en Alsace dans les brasseries et les boulangeries. Elle fait partie de nos emblèmes et se mange régulièrement tout au long de l'année. Il existe plusieurs version en ce qui concerne son origine :

En l'an 610, un moine serait l'instigateur de sa forme. Inspiré par les bras croisés de ses condisciples à l'heure de la prière, il aurait travaillé en forme de bras croisés, un reste de pâte.

En 1477, un boulanger de la cour aurait si mal cuit son pain qu'il fut jeté au cachot. Pour un tel crime, il encourait la peine de mort en place publique, mais on accorda au boulanger la possibilité d'échapper à la sentence s'il inventait, sous 3 jours, un pain au travers duquel le soleil brillerait trois fois. Après longue réflexion, le boulanger croisa les deux extrémités d'un ruban de pâte, il forma ainsi trois trous et finalement sauva sa tête.

La fontaine Schwendy sur la Place de l'ancienne douane.

Colmar est ma ville j’y suis née et j’y vis. Il était donc tout à fait normal qu’au cours de mes activités au sein de différentes associations, j’en fusse le guide bénévole. Eh ! oui ! j’ai baladé pas mal d’américains dans le cadre d’Experiment, je servais d’interprète lors des passages d’Elderhosteler à Colmar. J’ai fait de même pour des Aînés Ruraux, ma dernière intervention, en 2005, était pour le Club du Roberts. C’était très folklorique : une alsacienne à la tête d’un groupe vêtu aux couleurs de la Martinique. Croyez-moi on n’est pas passé inaperçu.

La petite Venise.

Le Club du Roberts en 2005 sous l'arbre de la Liberté à Riquewihr

Ce vaste musée vivant de plein air, situé à proximité de la commune d’Ungersheim, organise souvent des fêtes folkloriques conviviales, pour la plupart calquées sur le calendrier liturgique. On peut également s’y restaurer, dans des buvettes ou dans les restaurants. Sa mission dépasse le simple fait de présenter des bâtiments et les us et coutumes d'antan, mais vise la transmission d'un patrimoine vivant par la formation d'artisans et la sensibilisation des plus jeunes par l'intermédiaire de classes d'environnement et de séjours en été.

L' écomusée est un véritable musée vivant, c'est le plus grand musée en plein air de France. Il regroupe, sur plus de 20 hectares, 70 bâtiments originaux à colombages, représentatifs d’une époque, d’un terroir ou de techniques de constructions. Les espaces collectifs sont reproduits tout autour des maisons : place, lavoir, école, le terroir cultivé et le type de forêt… Les habitations, granges, ateliers artisanaux en activité et les expositions proposées témoignent de manière vivante de la ruralité en Alsace aux 19^ème et 20^ème siècles. La présence de métiers artisanaux (potier, boulanger, sellier, forgeron, tonnelier, charbonnier, vannier…) renforce la volonté de maintenir vivantes des traditions séculaires.