•  J’ai conté cette aventure tout au début de la création de mon blog. A l’époque je n’avais pas beaucoup de visites. J’espère que cette fois elle aura plus de succès. Suite de l’épisode 6/10.

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    Après ma toilette, je veux sortir pour rejoindre le dortoir. La porte réparée est assez dure à ouvrir. Mais malgré mes efforts elle s'entrouvre à peine. Je regarde par la fenêtre de droite, je ne vois rien, sauf des broussailles et le lac. C'est pareil par la fenêtre de gauche, des hautes herbes et l'autre lac. Rappelez-vous, le campement est situé sur une langue de terre qui sépare presque deux lacs. Un étroit passage subsiste, le courant y est très fort. On dirait qu'un lac se déverse dans l'autre. Comme je n'arrive pas à sortir, j'appelle au secours. L'Indien et Sonny arrivent les premiers sur le pas de la porte du dortoir. Ils rient de bon cœur, disparaissent, puis reviennent avec mes amies. Ils ont tous des ustensiles, ils battent tambour, font du bruit.

    « Ca y est, tu peux sortir ! Le loup a décampé. Il était assis sur le pas de la porte. »
    louve_tardtexte-copie-1.jpg Le loup qui par la suite s'avérera être une louve me suivait à l'odeur. N'étais-je pas la première personne qu'elle avait surprise et reniflée ! Le lendemain je la vois tantôt somnolant près d'un buisson, une autre fois très proche au bord du lac dans lequel je trempe les pieds, l'eau est trop froide pour s'y baigner. La journée passe en farniente. Je lis. Je rejoins Sonny et son ami indien qui pêchent. Je reste dans le canot afin de surveiller leurs arrières.

    Je les prends en photo avec mon petit Kodak. Le soir, je suis la dernière à sortir de la cuisine, m'étant proposée pour faire la vaisselle. Au moment de rejoindre la cabane dortoir qui vois-je devant la porte au grillage anti-moustique ? Honey Pet qui me regarde.  La louve est très maigre. Pour l'éloigner, je cherche un morceau de saumon que je jette aussi loin que possible. Je profite du fait qu'elle se dirige vers cette manne pour sortir et rejoindre le dortoir. Clic pour lire la suite 8/10.


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  • J’ai conté cette aventure tout au début de la création de mon blog. A l’époque je n’avais pas beaucoup de visites. J’espère que cette fois elle aura plus de succès.

    Soudain, un léger bruissement de feuilles mortes attire mon attention. Persuadée que ce sont les adolescents qui s'approchent de moi, je ne bronche pas. Le bruit s'est arrêté depuis un moment lorsque j'entends le son du canot à moteur. Levant les yeux, j'interromps mon occupation. Dans le lointain j'aperçois l'embarcation des gamins qui file sur le lac. Mais alors, qui donc a marché tout près de moi ? Devant moi, le lac miroite au soleil. Dans mon dos le tronc d'arbre m'empêche de voir quoi que ce soit. A droite, il n'y a rien. A gauche à environ vingt mètres, se trouve la cabane en rondins où dorment mes amies. Je regarde vers le sol. Un bel animal blanc et gris est assis à mes pieds. Ses yeux jaunes m'observent. Dans leur regard je décèle une grande tristesse. Mon pied se balance devant son museau, à portée de crocs. Serait-ce le chien loup de notre voisin ? Dans ce cas j'aurais entendu le bruit des rames, du moteur ou à défaut les sons émis par l'arrivée d'un visiteur. Je n'ai rien entendu de tout cela.http://i33.tinypic.com/auk12c.jpg
    Bien que je n'aie jamais vu de loup, que je les croyais tous noirs comme dans les livres d'images de mon enfance, il faut bien que j'admette que la bête qui m'observe en est un. Je lui parle doucement avec une voix calme et pondérée. Je m'exprime en français du haut de ma branche. Il est évident que je veux me mettre à l'abri dans le cabanon, qui sur le moment, me paraît bien loin. Finalement, réalisant que je suis en Alaska, pays anglophone, je m'adresse au loup en anglais le nommant Honey Pet. Je descends de mon arbre sans mouvement brusque et me dirige lentement vers le dortoir. Clic pour l’épisode suivant.


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  • J’ai conté cette aventure en 10 épisodes tout au début de la création de mon blog. J’espère que cette fois elle aura plus de succès. Je vous la rapporte avec un lien vers l’épisode suivant : On me fait visiter le campement.http://i37.tinypic.com/288qqeb.jpg

    Celui-ci est composé de trois cabanes en rondins construites sur une langue de terre qui s'avance dans le lac, telle une presqu'île. Chaque cabanon a son utilité propre. L'un sert de cuisine, l'autre de dortoir, le troisième de salle de bain.

    Première règle à respecter dans cet endroit entouré par une nature à l'état sauvage : ne jamais mettre de la nourriture autre part que dans la cuisine ou dans le "food cage" (grenier sur pilotis, hors d'atteinte des animaux). Seconde recommandation : ne pas quitter le dortoir de nuit sans être accompagné d'un homme armé. Tout cela me semble bizarre, j'ai du mal à croire que les ours ou autres bêtes sauvages s'aventurent aussi près des humains.

    Le soleil n'a disparu que pendant deux petites heures. Il est 1 heure du matin, l'heure de se coucher et il fait jour. Confortablement installée sur mon lit de camp je revis tous les instants de cette journée inoubliable, il m'est difficile de m'endormir dans ces conditions.

    Le lendemain, je suis réveillée par des coups de feu. Le shérif est en pleine action. Lorsque je le rejoins, il me montre des traces d'ours. Ces dernières sont très visibles entre le cabanon qui sert de cuisine et le dortoir. De plus elles suivent mes propres traces. Il prétend que l'animal m'a suivie, durant la nuit, alors que je cherchais un verre d'eau pour Marie. Serait-il en train de vouloir me faire peur ? Bizutage ou vérité ? Personne ne réagit à mes questions. Clic pour lire la suite 4/10.


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  • http://i36.tinypic.com/102l5l3.jpgDimanche, 10 juillet 1967, l'avion décolle d'Anchorage avec à son bord des chasseurs, des pêcheurs, des bûcherons et divers gaillards aux larges épaules. Marie, la mère du propriétaire de la ligne aérienne, et Marylou, une jeune fille française, sont les seules femmes à bord. Marylou, c'est moi, et croyez-moi je ne me doute pas de ce qui m'attend. La veille, Marie était venue voir ma tante Jeanne, pour lui dire:

    «Demain j'emmène ta nièce dans notre camp d'été.» Arrivée depuis le premier du mois, je ne connaissais rien de l'Alaska, si ce ne sont les rues toutes droites parallèles ou perpendiculaires de la grande cité, dont la plus ancienne maison date de 1913. Depuis le poste de pilotage le pilote me parle:

     

    «Marylou, regardez à droite par le hublot, vous apercevrez le volcan Iliamana.» La montagne haute de 10 116 pieds (3 085 mètres) est couverte de neige. Le spectacle est magnifique. Je me sens rougir, car, au fur et à mesure que le commandant m'adresse la parole, toutes les têtes se tournent vers moi. Les passagers habituels se demandent sans doute, mais qui donc est cette jeune fille habillée élégamment ? Ils portent tous des pantalons et des bottes. Je suis la seule en robe et chaussures à talons. Même Marie, mamie de plus de 70 ans, arbore une tenue sportive. La coquine, elle s'est bien gardée de me dire comment me vêtir. Au fait, ils se sont tous ligués pour me bizuter. Tel est l'usage pour être accepté dans la grande famille des Alaskans.

     

     L'avion vole vers le sud-ouest, survolant lacs et forêts. Il atterrit finalement sur une piste rudimentaire. On est à Naknek. Je cherche la ville du regard, mais à part quelques baraques, il n'y a rien. Nous sommes sur une base militaire perdue en pleine brousse. Nos compagnons de vol disparaissent dans la nature, soit au volant d'un camion, soit à pied. Marie me prie de la suivre. Nous montons dans une Jeep conduite par un jeune homme. Il roule durant une vingtaine de minutes qui me paraissent une éternité. Point de route, ni de piste, aucune trace qui laisserait deviner un quelconque chemin.

    Clic pour lire la suite 2/10.


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  • Pour la communauté "Un petit coin de ciel" de Mary Ker et Alba nature avec l’espoir que mes ciels seront appréciés par elles et tous les visiteurs du blog.

    http://i39.tinypic.com/behcp1.jpg Après quatre lundis de grisaille il fait enfin beau. J’espère trouver le temps pour sortir et faire quelques photos d’un village des environs. http://i41.tinypic.com/wi9ug.jpg Le temps passe vite, l’après-midi est déjà entamée. http://i44.tinypic.com/14w6rmf.jpg

    Coucher du soleil hier soir

    Je me dépêche, le coucher du soleil, en cette saison arrive trop vite.


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