• Ma vie en Haïti 20

      Extrait de mon journal du Jeudi 24 juillet 1980 suite.

     

    17h15 Ensuite je me fais traiter de ça ion gros blanc par les indigènes qui passent sur la plage. J’ai beau savoir que cela veut dire c’est un(e) riche étranger(ère), ça me fait mal car je suis loin d’être une maigrichonne. Tout ce monde qui passe c’est inhabituel et bizarre. On me réclame les lunettes, il ne manquerait plus que je me les fasse voler, moi qui suis myope, et dont le seul réel plaisir en ces lieux est d’admirer le paysage.

    17h45 Un grand oiseau noir plane dans le ciel. Je l’avais déjà aperçu hier évoluant au large, mais cette fois il passe juste au-dessus et je peux voir la finesse de ses ailes et la grâce avec laquelle il se laisse porter par le vent qui l’emporte au-delà du morne qui avance dans la mer. Ce bel oiseau, que les indigènes nomment hirondelle, me laisse rêveuse…
    18h « Bonsoir madame ! » je sursaute à tel point que la pauvre Elvire est toute remuée. Il est vrai que son salut m’a surprise en pleine pensées. Je ne m’attendais pas à la voir en ces lieux à cette heure. Heureusement que je fume et que j’ai un briquet sinon nous nous passerions de souper, à moins d’avoir recours aux silex voire à la méthode boy scout. Elvire se hasardait sur la plage dans l’espoir d’y trouver du feu.

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