J’ai fait les courses par un soleil radieux. Mais je venais à peine de rentrer à la maison que le ciel s’est assombri et que, ce que redoutait mon amie Chevrette13, est arrivé. Eh ! oui ! après la blanche colombe et la blanche amaryllis voilà la neige blanche. Le vent du Nord souffle en rafales et la neige tombe à gros flocons.

Dans la boîte aux lettres j’ai trouvé un cadeau (un livre ancien) accompagné d’un mot super sympa porteur de vœux pour l’an neuf. Merci Toubabou pour cette charmante attention.

Vous trouverez Chevrette13 et Toubabou dans la liste des amis.

Au fait,

vous souvenez-vous de la fois où je vous ai demandé si on disait un amaryllis ou une amaryllis ?

Rappelez-vous c’est bien du genre féminin donc une amaryllis.

Voici une photo de mon amaryllis blanche pour remercier Nath qui vient de m’accepter dans sa communauté :

tout simplement...

Extrait de mon journal au 10 août 1980

Je sais dit Laurent. Libre, oui, mais gardienne des anciennes coutumes riches en légendes telles "les jarres du Cap" cachées dans les vieilles maisons. Il faut y croire et peut-être vous en découvrirez une comme cette dame qui, alors qu'elle était seule dans son salon, entendit une voix qui disait :

- « Map bouqué rété la, map vlé soti ( je suis fatigué je veux sortir) »

Nullement impressionnée elle répondit : - «  Reposez-vous et sortez. »

Sur ce, elle entendit le tintement des doublons qui tombaient de la toiture. Elle les ramassa et ne fut pas surprise d’entendre le bruit d’un envol qui ressemblait à celui d’une colombe. Bien qu'Il n’y avait pas de colombe sur le toit. L’esprit gardien du trésor était libéré de sa besogne. En récompense de sa libération, il offrait l’or qu’il avait été contraint de garder depuis si longtemps. Sacré Laurent tu ne finiras donc jamais de raconter des histoires !

Comme il se fait tard et que je n’ai plus le temps d’écrire un article je vous propose de me donner le nom de cette fleur. Mes fidèles amis(es) trouveront certainement sans difficulté et de plus, sauront dire son nom haïtien.  À demain…

Extrait de mon journal au 10 août 1980

Entre deux anecdotes, j’en profite pour apprendre à Laurent, car il semble l’ignorer, que le vaudou haïtien tire ses origines de la magie française. En effet , il paraît que ce serait les "esclaves blancs" des 36 mois (repris de justices qui échappaient à la potence en échange de trois années de travaux dans les habitations des colonies) qui auraient transmis leurs connaissances aux noirs arrivant d’Afrique et possesseurs de leurs propres rites. Le vaudou haïtien serait donc un astucieux mélange des deux cultures. Eh oui ! la France occupait toute l’île, qui à l’origine s’appelait Saint-Domingue. Le passage de la ville de Vertières où un monument commémore la dernière bataille décisive nous le rappelle. C’est là que les troupes françaises commandées par le général Rochambeau se sont battues contre celles commandées Jean-Jacques Dessalines, général né esclave. C’était le 18 novembre 1803. La résistance des troupes rebelles menées par Jean-Jacques Dessalines et la contribution de la 9^ème  brigade commandée par François Capois obligèrent Rochambeau à capituler. Cette victoire chassa définitivement les Français de l’île. Haïti naquit le 1^er janvier 1804 et fut déclarée première république noire libre.