• De 1914 à 1951, un instituteur alsacien, Philippe Husser, a tenu au jour le jour une chronique de la vie quotidienne, entre culture allemande et attachement français.

    Voici un extrait de ce qu'il a écrit le 11 novembre 1918 :

    « C'est l'armistice à partir de 11 heures. Il n'y a plus de black out. Toutes sortes de marchandises introuvables depuis longtemps réapparaissent dans les vitrines. On constate déjà une baisse des prix. Sur quarante-neuf élèves, trente et un sont présents. Ils se tiennent correctement et sont venus sans cocarde. On a retiré, des murs de la classe, les souvenirs de la guerre (cartes du front, images.) L'allocation exceptionnelle de vie chère (660 et 350 marks pour chacune des filles) a été payée en bons de caisse municipaux. Deux collègues, allemands de souche, (Weiss et Schillinger) ont fait valoir leur droit à la retraite. Les conditions de l'armistice sont publiées. Elles dépassent les pires craintes, mais elles ont été acceptées. La défaite allemande est totale. L'Allemagne anéantie est à la merci de ses vainqueurs. »


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  • Blotti au pied des ruines du château du Hohlandsbourg, Wintzenheim est un charmant village de vignerons. Aujourd’hui, la petite cité qui fut gîte d’étape à l’époque romaine, a beaucoup grandi. Mais ses habitants se souviennent toujours des légendes que racontaient les anciens. Dans ces récits il est souvent question de la Dame Blanche qui hante la forêt domaniale. Bizarrement, on la voyait le plus souvent aux alentours des ruines du Plixbourg. Autrefois les jeunes gens téméraires passaient la nuit à la croisée des chemins dans l’espoir d’apercevoir le fantôme de la Demoiselle de Ferrette. Le plus souvent ils ne voyaient rien, mais aucun garçon ne revenait de son escapade sans souvenirs intenses. A qui de dire:

    - « Je n’ai pas vu le fantôme, mais j’ai senti sa présence.»
    - « J’ai vu une lueur blanche qui glissait sur le sentier.»
    - « Je n’ai rien vu, mais quelque chose m’a repoussé alors que je m’engageais sur le chemin menant au château.» Un ami de ma mère prétend avoir reçu une gifle alors qu’il se trouvait dans le bois et aurait crié dans la nuit:
    - « Montre-toi si tu es là.» Certes il n’a vu personne, mais depuis lors il est bien persuadé de l’existence de la Dame Blanche. Mais que fait donc cette belle dame dans la forêt? Certains prétendent qu’elle protège les voyageurs afin qu’ils ne se fassent pas dépouiller par son époux, le seigneur brigand du
    Plixbourg. D’autres pensent qu’elle est toujours à la recherche de son très jeune enfant qui fut enlevé par un rapace alors qu’il sommeillait dans les jardins du château. Si jamais, vous vous aventurez, de nuit, dans la forêt au-dessus de Wintzenheim, prenez garde au moindre frémissement. Alors du fond du cœur posez-vous la question: Est-ce le vent qui souffle ou la Dame Blanche qui passe?


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  • Extrait de mon journal du Jeudi 24 juillet 1980.

    Ah ! quelle journée. Tout d’abord, mon époux qui a décidé de pimenter mon récit, débute la journée en me taquinant. Il est vrai que je l’ai réveillé à 5h croyant qu’il était 6h. Mais ce n’est pas une raison de me parler de si bonne heure, de Hugues, un vieux copain de 17 ans. - « Ma chérie, c’est là, la seule manière de passer à la postérité pour ton prétendant, si jamais tu publiais ton journal. » Sacré mari, si tu savais combien innocente était l’affection qui liait un actionnaire de la Medimex et une ancienne Carabin !

    14h à 15h. J’ai fait quelques courses en ville, ainsi que le plein d’essence, car demain je conduirai mon époux à Port au Prince où il fera passer des examens aux élèves ingénieurs. J’en ai profité pour aller faire un tour près de la cité lacustre du Cap Haïtien. Le soleil tape dur, 50° à 60° au soleil selon Jean-Claude, l’époux de Cathy, la propriétaire de l’hôtel Cormier. Cette chaleur accentue la puanteur de la cité où les indigènes grouillent et s’affairent. En face, près du port, de nombreuses marchandes ont installé leur maigre étal. Comme tous les jeudis du mois, le paquebot La Bohême, arrivé vers 11h30 a déversé un flot de touristes dans la ville et chacun essaye de « mettre du beurre dans son plat », comme on dit ici.

    17h15. L’océan est agité, la digue disparaît sous les vagues et le mur de la pagode que l’on bâtit sur la plage, vient de s’écrouler. La mer n’a jamais été aussi haute et aussi près du mur d’enceinte de la propriété. Il va falloir que je rentre par la bananeraie car la plage a disparu sous l’eau. Les quelques touristes sont partis, je reste seule avec le chant du ressac et du vent dans les feuilles des poiriers pays.


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  • Bravo aux participants. Il s’agit effectivement de Voltaire qui loua un logement dans cette ancienne demeure nobiliaire du XVème siècle (10 rue Berthe-Molly), reconstruite en 1609. La façade sur cour est flanquée d’une galerie en bois datée de 1598. D’octobre 1753 à novembre 1754, il a séjourné durant treize mois à Colmar où il est venu glaner la documentation juridique et historique nécessaire à ses Annales de l’Empire. Il lui fallait également régler des questions financières avec les agents du duc de Wurtemberg, auquel il avait prêté de fortes sommes d’argent.

     

     

     


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  • Ce portrait peint par Quentin de la Tour représente un écrivain français qui a séjourné à Colmar du 2 octobre 1753 au 11 novembre 1754. De qui s'agit-il ?

    Faites appel à vos souvenirs. Cette reproduction est dans de nombreux manuels scolaires et dictionnaires.

     

     

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