• Soudain, un léger bruissement de feuilles mortes attire mon attention. Persuadée que ce sont les adolescents qui s'approchent de moi, je ne bronche pas. Le bruit s'est arrêté depuis un moment lorsque j'entends le son du canot à moteur. Levant les yeux, j'interromps mon occupation. Dans le lointain j'aperçois l'embarcation des gamins qui file sur le lac. Mais alors, qui donc a marché tout près de moi? Devant moi, le lac miroite au soleil. Dans mon dos le tronc d'arbre m'empêche de voir quoi que ce soit. A droite, il n'y a rien. A gauche à environ vingt mètres, se trouve la cabane en rondins où dorment mes amies. Je regarde vers le sol. Un bel animal blanc et gris est assis à mes pieds. Ses yeux jaunes m'observent. Dans leur regard je décèle une grande tristesse. Mon pied se balance devant son museau, à portée de crocs. Serait-ce le chien loup de notre voisin? Dans ce cas j'aurais entendu le bruit des rames ou à défaut les sons émis par l'arrivée d'un visiteur. Je n'ai rien entendu de tout cela.



    Bien que je n'aie jamais vu de loup, que je les croyais tous noirs comme dans les livres d'images de mon enfance, il faut bien que j'admette que la bête qui m'observe en est un. Je lui parle doucement avec une voix calme et pondérée. Je m'exprime en français du haut de ma branche. Il est évident que je veux me mettre à l'abri dans le cabanon, qui sur le moment, me paraît bien loin. Finalement, réalisant que je suis en Alaska, pays anglophone, je m'adresse au loup en anglais le nommant Honey Pet. Je descends de mon arbre sans mouvement brusque et me dirige lentement vers le dortoir.

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  • Je veux bien vous parler d'Haïti où j'ai vécu neuf ans. Mais avant il faut que vous sachiez que, comprendre ce pays c'est laisser derrière vous les idées inculquées par notre société européenne. C'est un pays merveilleux, la langue officielle est le Français mais la langue vernaculaire le créole. Celui qui ne parle pas le créole ne peut pas sonder l'âme des habitants dont les coutumes sont celles de la tradition ancestrale. Rien en cette île suit « la mode de chez nous ». Connaissez-vous le roman de Graham Green intitulé « Les comédiens » ? C'est ainsi qu'il nomme les Haïtiens. Si vous laissez derrière vous votre esprit étriqué  je vous emmène en balade sur l'île d'Hispanola découverte par Christophe Colomb, île, qui par la suite, sera partagée en deux : la République Dominicaine et Haïti.


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  • Wouah, comme disait belle maman, quelle chaleur ! Dur, dur à supporter sans petite brise. 27° dans le bureau, malgré le ventilateur, qu’à cela ne tienne, je tiens bon. Certes je serais mieux au bord de l’eau à me dorer sur la plage.


    C’était chouette sous les tropiques. Point de corvée, que du farniente, le soleil et la mer. La chaleur y était bien plus agréable qu’en ville. C’était il y a longtemps… en Haïti.

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  • Comme d'habitude, le jeune cervidé que mon amie a baptisé Long-Tooth vient narguer les chiens en broutant tout contre la clôture. Ce matin il est venu accompagné de sa femelle qui, comme lui, ne craint pas les canidés qui risquent la crise cardiaque à chacun de leur passage. Madame prend la pose, reste zen, malgré le vacarme que font Pippo et les autres chiens. Monsieur s'appelle Longue-Dent, et madame Sweetheart.

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  • Décidément je suis poursuivie par la couleur orange. Ce matin au réveil, point de ciel bleu dans l’entrebâillement du volet, mais une couleur orange. Un court instant je reste interloquée, suis-je encore en train de rêver ? Je me précipite sur les lunettes. Et là ! que vois-je, une superbe montgolfière qui rase le toit du voisin. Le temps d’aller chercher l’appareil pour immortaliser l’instant. L’aérostat avait pris de l’altitude et s’éloignait avec lenteur.



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