• Ma vie en Haïti 18

    Extrait de mon journal du mercredi 23 juillet 1980 :

    16h45 : Les trois touristes sud-américains s’en vont. Les trois pique-niqueuses canadiennes sont toujours en face et me tournent le dos. Un gros bouc, le seul du coin, passe. Dieu ! qu’il sent mauvais. Monsieur va rejoindre ces dames à 2 km, près des bombardes laissées par l’armée de Leclerc. J’ai remarqué que c’est là que se rassemblent les chèvres du voisinage. Les porcs, par contre, ont leur bauge près de l’unique puits, au début de la piste qui mène du Cap à ici. Tous ces animaux sont en liberté et se nourrissent de ce qu’ils trouvent le long de la piste, sur la plage ou sur les pentes du morne. Les porcs ressemblent aux pécaris tant ils sont petits, noirs et maigres.

    18h : Il se fait tard. Le soleil va bientôt se coucher. Je pars sur la piste à la rencontre de mon mari qui devrait arriver avant la nuit. Je croise Elvire qui vient pour préparer le souper. Elle sait que je mets par écrit mes impressions de la journée. Elle me demande donc, si j’ai marqué dans le grand cahier, qu’elle avait peur des zombis. Une façon comme une autre pour mener la conversation sur la magie. Comme je n’ai guère envie d’engager le débat, j’accepte de croire en tout ce qu’elle me dit. Elle est ravie de me savoir au courant, et on n’en parle plus. Du moins ce soir là…

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