• Haïti : faut-il se battre ou laisser faire

    Brache: maison familiale

     

     

    En réponse aux commentaires horrifiés reçus sous l’article publié jeudi je voudrais vous dire :


    Nombreux Haïtiens ne survivent que grâce à leurs compatriotes plus aisés. La dépendance est chose courante. Pour exemple les employés de belle maman étaient pris en charge pour absolument tout et le sont toujours grâce aux revenus (des loyers, métairies etc.) qui rentrent plus ou moins et sont gérés par l’avocat et l’amie qui ont les procurations. L’appel de la ville étant plus fort que la raison, les paysans affluent croyant trouver une vie meilleure. Hélas ce n’est pas le cas alors c’est le système débrouille qui l’emporte, quitte à squatter, construire n’importe où et comment, pour ne pas rester à la rue.  

     

    Maison familiale sur le domaine de Brache

    Léogane : maison d'un régisseur

    Sur les terres de Léogane la maison d'un des régisseurs

    Aujourd’hui, après le séisme de 2010, quelques uns ont compris qu’il valait mieux retourner ou rester à la campagne. Mon époux a hérité des nombreux domaines agricoles, des maisons de commerce, villas etc. Mais pour garder tout ceci il faut une poigne de fer, se battre contre l’envahisseur. Il n’y a pas que les démunis qui prennent sans vergogne, les membres de la famille s’y mettent aussi. Kenscoff : ma petite maison préférée

    Kenscoff : la petite maison où j'aurais aimé vivre

    Pour exemple la villa sur les hauteurs, louée à une cousine au énième degré, est dans ses mains. Elle ne paie pas de loyer et construit ce que bon lui semble sur le terrain. Les magasins en location sont en zone dite d’utilité publique depuis le séisme et réquisitionnés. Les métairies plus ou moins laissées aux mains de ceux qui les occupent car avant de payer un loyer il faut vivre. Haïti est un lieu où la corruption règne en maître. Léogane : ti kay

    Sur les terres de Léogane : ti kay d'un paysan

    Les avocats de mon époux ont fort à faire. Malgré tous les biens rien n’arrive chez nous car la monnaie du pays, la gourde n’est pas négociable. Et si par bonheur les gourdes peuvent être changées en dollars US, de nombreuses personnes se sucrent au passage pour ne laisser que des miettes. Alors…que Dieu sauve Haïti

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