• Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 8

     

    Début juillet 1967 j’ai atterri pour la première fois sur l’Aéroport d’Anchorage. Je ne savais pas parler l’Anglais si ce n’est le peu appris en classe. Mais tante Jeanne voulait absolument parcourir les routes de ce pays « une dernière fois » comme elle disait. Elle avait l’habitude de prendre l’avion et retrouver les routes d’Alaska était un chose qui lui tenait à cœur. Certes, je comprenais à peu près ce que je lisais, mais parler c’était autre chose. Dès ma descente de l’avion elle m’a remis le manuel du code de la route alaskien, différent du nôtre sur de nombreux points. J’étais inscrite pour passer le permis sous huit jours.

    Figurez-vous que, hormis une phrase que je n’avais pas bien comprise j’ai réussi du premier coup le code qui comprenait 48 questions à réponses multiples. On avait droit à trois erreurs, j’en ai fait une par manque de compréhension. Pour la conduite aucun problème, pas le droit de parler au moniteur. La responsable m’a d’ailleurs félicité, selon elle je faisais mieux que bien des Alaskiens. Tante Jeanne était ravie. On pouvait partir à l’aventure dans la belle Chevrolet bleue qu’elle avait réservée en cas de succès.

     


    5 commentaires
  • Congrès des Soroptimist à Lausanne. C'était en septembre 1964 : Madame Hoeler, Présidente Internationale du S.I.A. prononce le discours d’ouverture. Des scouts apportent les drapeaux des 37 nations présentes au congrès. Viennent ensuite les discours de Monsieur Max Petitpierre, représentant d’honneur de la Suisse, de Monsieur le Ministre, de Monsieur le Conseiller Fédéral etc. Photos prises le vendredi 4 septembre lors de la réception offerte par les autorités suisses. Quatre femmes, quatre nations : tante Jeanne (USA), moi (France), une Sœur allemande et une comtesse italienne.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 7

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 7


    2 commentaires
  • Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 6

     

     

    Ce jour-là nous étions à Interlaken  en Suisse. Nous avion pris part au Congrès Internationale des Soroptimist à Lausanne. Tante Jeanne y avait pris froid. Elle reprenait des forces au « Weiße Kreuz », un hôtel où ma famille passait souvent. Elle était attablée avec le propriétaire des lieux et lui vantait les quelques tableaux qu’elle avait emportés. Sur le moment je n’avais pas saisi ce qui se passait. Mais avec le recul j’ai compris : elle vendait les tableaux en échange de quelques jours supplémentaires à passer dans le bon air des montagnes.

     

     

      Géraniums sauvages et potentilles


    8 commentaires
  • Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 5

     

     

     

     

    À force d’être avec tante Jeanne j’ai fini par connaître le nom des fleurs sauvages en anglais. Aujourd’hui j’hésite encore en ce qui concerne leur appellation en français.

    Tante Jeanne peignait et un de ses grands succès était les "Wild Roses" en somme les roses sauvages. Bien qu’elle ait écrit dans son livre le nom latin de Rosa Virginiana, Rosier de Virginie, je pense plutôt qu’il s’agit des fleurs de l’églantier. Elles sont, dans cette peinture avec des "bluebells", jacinthes des bois.

    De toute manière Rosa Virginiana la rose sauvage américaine ressemble beaucoup à notre Rosa Canina soit l’églantier.


    7 commentaires
  • Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 4

    Tante Jeanne à l’œuvre, photo copyright

    Avant de connaître Sydney, Jeanne subvenait à ses besoins en peignant des paysages, mais surtout des fleurs, sur divers objets à l’usage des dames au début du XXème siècle : coffrets à bijoux, petits sacs pour le théâtre, éventails etc. Quand je l’ai connue, elle avait du succès en peignant les fleurs sauvages de l’Alaska sur fond noir.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 4

    Tante Jeanne dans son atelier, photo copyright

    Longtemps auparavant elle avait peint des fleurs imaginaires sur fond clair.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 4

    Une des fleurs fantaisies, photo copyright

    En 1974 a paru "An Album of Alaskan Flowers" by Jeanne Laurence, The Salisbury Press. En 1973, ma chère tante, alors âgée de 86 ans, s’est bien fatiguée à peindre plus de 100 nouvelles planches pour la sortie de ce livre.


    7 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique