• Tante Jeanne était reçue comme une VIP à travers tous les Etats Unis. Chacun de se disputer l’honneur de la recevoir. Le voyage d’Anchorage, Alaska, à Calimesa, Californie, se déroula donc en plusieurs escales durant lesquelles nos hôtes me montraient leur ville.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 14

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 14

    Après Seattle on s’arrêta à San Francisco. On m’emmena au  Golden Gate bridge, down town, Corona street, Lombard street la fameuse route qui serpente, San Francis Hotel, Le Cable Car etc. Mon souvenir le plus marquant est le déjeuner au Fisherman’s Wharf. Comme je conduisais j’ai déposée tante Jeanne et son amie à l’entrée du restaurant et je suis partie garer la voiture. Chose faite je grimpais les marches du restaurant lorsqu’un majordome en livrée vint vers moi pour me dire : « Désolé madame mais vous ne pouvez pas entrer en pantalon. » Tante Jeanne avait monté les escaliers avec peine, elle était attablée avec son amie, ces dames m’attendaient. Rien à faire, bien qu’on fût les seules clientes pour l’heure on nous chassa.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 14

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 14

    Lombard Street

    Heureusement dans le restaurant voisin, plein à craqué, on nous accepta. Ceci se passa en 1969, époque à laquelle une femme en pantalon était encore mal vue par la High Society. Ces dames se devaient de porter capeline et gants blancs.


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  • Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 13

    Seattle Space Needel Park

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 13

    Seattle Plaza Hotel

    Avant d’arriver à Calimesa tante Jeanne et moi avons fait escale à Seattle dans l’état de Washington. Nous séjournions chez des amis qui m’ont montré les sites importants de la ville : les usines Boeing, la tour ronde du Plaza Hôtel, le monorail, les écluses d’état et le parc de l’exposition internationale avec le «  Space Needle ». Nous avons déjeuné au restaurant situé au sommet de cette tour. Le restaurant tournait, permettant une vue panoramique sur la ville et le mont Rainier. Comme je me levais pour me mettre dans le sens du tour, afin d’éviter le mal de mer qui me guettait,  j’ai aperçu John Wayne qui déjeunait à la table voisine.


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  • Pour la sortie de son album de fleurs sauvages tante Jeanne a peint 100 tableaux originaux.

    Un pour chaque premiers albums numérotés de 1 à 100.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 12

    Le mobil home de Tante Jeanne à Calimesa

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 12

    Tante Jeanne et moi devant le mobil home

    Ce travail titanesque, le stress, la vive émotion pour une femme de son âge lui ont valu plusieurs infarctus. Mais son rêve s’était réalisé. Les royalties lui permirent d’acheter un mobil home qu’elle fit installer dans un site réservé aux retraités à Calimesa près de Riverside en Californie.

    Lors d'un de mes voyages elle m’y emmena. Bien qu’interdit aux moins de 55 ans on m’y avait acceptée. Comme il faisait très chaud et qu’elle n’avait pas encore la climatisation nous dûmes écourter notre séjour. Dommage car je m’y plaisais bien.

     


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  • Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 10

    Tableau avec les roses vertes que tante Jeanne m'a offert dans ma jeunesse

    Tante Jeanne a peint la malformation du saule provoquée par des parasites d’une manière bien poétique. Elle a fait un très beau bouquet qu’elle m’a offert. J’étais alors en classe de cinquième et je dessinais assez bien pour que ma prof m’inscrive à un concours de dessin. L’épreuve se déroulait dans une classe du second étage de l’Institution Saint Jean. Le thème du concours a été dévoilé sur place, il s’agissait de dessiner un bouquet de fleurs. C’était facile vu que je connaissais bien les fleurs. Voulant être originale j’ai mis dans l’arrangement de fleurs sauvages la fameuse rose verte qui me plaisait tant. Mon bouquet était très joli : coquelicots, bleuets, marguerites, boutons d’or, iris, épis de blé et les fameuses roses vertes.

    Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 10

    La maladie du saule vue par tante Jeanne, tableau qui parait dans le livre

    Sœur Anne était désespérée : « mais qu’est-ce qui t’as pris pour colorier les roses en vert. Tu aurais pu obtenir le premier prix mais le jury t’as éliminée pour cette fantaisie.» Malgré cette teinte le jury aurait dû m’accepter car la vraie rose verte existe bel et bien. Elle serait née d'une mutation de Rosa chinensis, le rosier de Chine à la fin du XVIIe siècle. Elle a été introduite dans le commerce en Europe en 1856 par les pépinières britanniques « Bembridge and Harrison ».


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  • Souvenir quand tu nous tiens : Tante Jeanne et moi 9Une de mes première sortie à Anchorage a été la soirée Bingo au cercle des amis de tante Jeanne parmi eux de nombreux autochtones c’est à dire des indiens et des eskimos. Je ne connaissais absolument pas ce jeu qui, de nos jours, se joue chez nous sous le nom de loto. C’était le grand soir, la recette était le Big Jackpot, la cagnotte de l’année. Pour cela il fallait recouvrir toutes les cases de la plaque achetée un dollar. On couvrait le numéro annoncé en poussant le couvercle. Le temps passait, la salle était silencieuse. J’avais presque tous les numéros qui s’étaient affichés au fur et à mesure au tableau lumineux. D’un œil je louchais sur mes voisines, elles aussi n’étaient pas loin du "Cover All". Tante Jeanne par contre avait plein de cases non couvertes dont certains numéros étaient pourtant affichés au tableau. Je décidais de contrôler sa plaque et me mis à couvrir ses cases le plus vite possible afin de rester à l’écoute du nouveau numéro annoncé. Il ne restait plus qu’une case ouverte lorsque le nombre qu’elle affichait sortit. D’un bond je me suis levée et criait : « bain jo ». Des centaines d’yeux, certains protégés par des lunettes à strass, se fixèrent interrogateurs sur cette intruse que personne ne connaissait. J’avais l’impression d’être fusillée. Tout en brandissant la plaque qui venait de gagner une coquette somme je dis : ce n’est pas la mienne mais celle de Jeanne. Toute la salle poussa un soupir de soulagement et se mit à applaudir. Moi je me sentais soulagée car tante Jeanne venait de gagner de quoi payer la belle Chevrolet bleue.


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