• Ma vie en Haïti 7

    Pour avoir ma paix, sans empiéter sur la vie du reste de la maison, je me suis installée au rez-de-chaussée, chose inconcevable pour belle-maman et son entourage. Il y avait toujours une demi douzaine de personnes autour d’eux. J’ai tenu bon, affirmant que ravets (gros cafards), tarentules, couleuvres et autres bestioles ne me faisaient pas peur. J’ai même dormi les fenêtres grandes ouvertes, faisant fi des fantômes, bizangos, loups garous de toutes sortes. Tout ceci avec le soutien de mon mari. Il a durant, six mois, nourri et payé le menuisier qui a construit la barrière de séparation d’avec le séjour, la porte du couloir et l’armoire pour la chambre. Ce coin à moi c’était le paradis : une chambre, une salle de bain, une véranda à moi toute seule ! Pour le menuisier j’étais l’ange qui lui a sauvé la vie. Il travaillait pour moi le jour où tous les hommes de sa rue ont été arrêtés pour meurtre. Ne sachant pas qui avait planté un couteau dans le dos de la victime, la police a mis tous les hommes en prison en attendant que la victime sorte du coma et désigne son agresseur. ( Pour info : heureusement la personne n’est pas morte, sinon qui sait ce qui serait advenu de tous les prisonniers qui ont eu très peur pendant plusieurs jours. )
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