En août 1991, nous sommes allés rendre visite au grand ami de mon époux, un père missionnaire qu’il avait connu à Saint-Denis de la Réunion.

Ce dernier se reposait au presbytère de Villevieux, petite ville située dans le département du Jura en région Franche-Comté.

Nous avons passé quelques jours avec lui. Comme nous étions venus en voiture nous avons parcouru les environs en sa compagnie.

Le château de Villevieux

Située au centre du demi cercle, la maison du directeur avait de nombreuses fonctions. Les caves avec des cuves à vin, des réserves de bois et de charbon. Le rez-de-chaussée accueillait des services comptables; les laboratoires de chimistes.

Au 1er et 2ème étage : une chapelle puis des appartements pour les médecins, apothicaires, inspecteurs généraux, directeur.
Il ne reste rien de l'intérieur car le bâtiment a été détruit par la foudre en 1918 puis dynamité par son propriétaire en 1926. Le département du Doubs l'a racheté en 1927 et l'a restauré sur une longue période.

Les écuries se trouvent derrière la maison du directeur. On y accédait par une ouverture réservée dans le mur d'enceinte de la saline. Elles ont été construites sur le même modèle architectural que les autres bâtiments.
	La Maréchalerie   à l’ouest : Les maréchaux, qui se servaient du fer pour entretenir les équipements de la saline, travaillaient et étaient logés dans ce bâtiment.  De l'autre côté, à l'est, était bâtie la tonnellerie. Là, on travaillait le bois, et on fabriquait les tonneaux qui servaient à conserver et transporter le sel.

La Saline d'Arc-et-Senans est complètement fermée par un mur d'enceinte de forme semi circulaire. Du temps de son exploitation c'était pour éviter le vol du sel qui était l'objet de contrôles. Un des bâtiments était réservé à l'administration de la Gabelle. Au XX^ème siècle, cette disposition a permis une autre utilisation : la saline a servi de centre de détention de tziganes pendant la 2^ème  guerre mondiale.

	Bernier est : Bâtiment réservé aux ouvriers du sel et à leurs familles, il comportait une salle commune avec une cheminée et des chambres. Un autre semblable se trouve à l'ouest.
Les bernes, ou ateliers de cuisson, comportaient chacun 4 poêles pour faire évaporer le sel de la saumure. Les conditions de travail étaient très difficiles, dans la chaleur et sans réelle évacuation des fumées. l'architecte, privilégiant l'esthétique, n'a pas fait de cheminées, seules quelques ouvertures à l'arrière du bâtiment permettaient un peu l'évacuation des fumées.

Dans les bâtiments des contrôleurs s’affairaient : les commis de la Gabelle s'occupaient de vérifier les quantités de sel produites pour lever l'impôt et les commis de la Saline vérifiaient et faisaient en sorte que le travail se déroule normalement.

La saline royale d'Arc-et-Senans située sur la commune d'Arc-et-Senans (Doubs) est une œuvre de Claude Nicolas Ledoux, célèbre architecte visionnaire. Elle avait pour but la production de sel, et devait remplacer les salines vieillissantes de Salins-les-Bains et de Lons-le-Saunier. Elle fut conçue en 1793. L’architecte imagina une ville tout entière de forme circulaire dont la Saline de 235m de diamètre entre les bâtiments des commis serait le noyau. Son projet ne fut pas exécuté en entier. On édifia seulement selon un plan circulaire les bâtiments de la Saline comprenant les ateliers de travail et les habitations du personnel. La production atteignit 40 000 quintaux par an. Les canalisations se détériorèrent et le rendement baissa. L’exploitation fut abandonnée à la fin du XIX^ème siècle.

	L'entrée de la Saline, ou bâtiment des gardes, regroupait le lavoir, la boulangerie et une prison pour y enfermer les fraudeurs car le sel était l'objet d'un contrôle très strict.       Aucun saunier ne devait sortir de l'enceinte de la saline avec du sel.
L'entrée de la Saline comporte un péristyle avec une grotte symbolisant le sel gemme.

Urne renversée : motif de décoration présent sur presque tous les bâtiments de la saline d'Arc-et-Senans, l'urne renversée symbolise l'eau salifère qui se solidifie.

Vue sur le Doubs depuis la tour de la Reine

Bien qu’elles soient rangées dans des boîtes conservées dans une armoire à l’abri de la lumière et des poussières, mes diapositives n’ont pas vieilli aussi bien que je l’espérais.

Vue sur la Citadelle depuis la tour de la Reine

La citadelle est construite à 118m au-dessus du Doubs. À l’époque gallo-romaine, le mont, déjà entouré d’une muraille, renfermait un temple, peut-être dédié à Jupiter.

Tour du Roi

Les fortifications furent renouvelées au Moyen-Âge et au XVI ^ème siècle. En 1668, au lendemain de la conquête, les Espagnols commencèrent  à élever

Au fond chapelle Saint-Etienne

 une citadelle au sommet du promontoire. Après la reconquête de 1674, Vauban, rasant une grande partie des constructions antérieures, édifia  

Le puits sous abri est profond de 132m

la forteresse actuelle. Aujourd’hui la Citadelle constitue un cadre pour : Musée de la Résistance et de la Déportation,

Vue sur Besançon depuis le parc de la Citadelle

 Musée d’Association et Musée Municipal, Musée d’Histoire, Musée d’Art,

Un pensionnaire du Parc Zoologique

Musée Populaire Comtois et Parc Zoologique.

Les photos prises par une journée maussade de mai 1994.